CHANGEMENTS DANS LA GESTION MUNICIPALE

Le maire Oumar Cissé «cure» l’hôtel de ville : L’«inamovible» Dage écarté, les fournisseurs «aux pratiques usuraires» éliminés
De gros changements sont notés à la ville de Rufisque, en ce qui concerne le management du budget.
Depuis l’élection de la tête de liste de la coalition Yeewi Askanwi, le maire a apporté de grandes
innovations dans le style de management, rompant avec les pratiques du passé jugées peu orthodoxes
par bon nombre de citoyens anonymes et de responsables politiques ou de cadres désintéressés de la
chose politiques. Des recoupements et observations effectués à plusieurs échelles permettent de dresser
la teneur de la nouvelle réalité dans la gestion surtout financière de la municipalité.
Quelques temps après son installation officielle par l’autorité administrative déconcentrée, le maire a,
comme qui dirait, tenu à redorer le blason de la collectivité locale en opérant une certaine rupture par
rapport à une certaine tradition bien établie. Aussi bien les acteurs que les pratiques ont fait l’objet d’une
élimination pure et dure. Parmi ces mesures, on note le changement du directeur de l’administration
générale et de l’équipement (Dage), nommé conseiller du maire, affecté à son cabinet et remplacé par son
adjoint aux services financiers. Pourtant, l’intéressé revendique une longévité à ce poste stratégique pour
avoir servi notamment sous les magistères des maires Ndiawar Touré et Daouda Niang. Néanmoins, à son
arrivée, le maire Oumar Cissé n’a pas hésité à mettre fin à ses fonctions de Dage de la ville. La plupart des
fournisseurs qui ont aussi eu à collaborer avec le maximum de maires, dans le passé, ont été écartés sans
autre forme de procès. Pour l’essentiel originaires de la ville, à part une ou deux exceptions, on leur
reproche des pratiques usuraires, des marchés fictifs, un système de surfacturation, entre autres.
Les marchés ‘’yaamaneex’’, les ‘’faux secours aux indigents’’ et ‘’fausses participations’’ semblent devenir
des pratiques du passé ou réduites à leur plus simple pratique.
Ce ne serait pas un hasard si depuis un bon moment, des fournisseurs et/ou entrepreneurs courent
derrière l’actuel édile pour le paiement en vain de factures ou de créances qui remonteraient à la gestion
de l’ex-maire.
Auteur : Abdou DIAO

