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Pakistan: les élections législatives se tiendront le 8 février 2024


Le Pakistan organisera finalement les élections législatives le 8 février 2024, a annoncé jeudi la commission électorale, sur fond de crise politique, économique et sécuritaire dans ce pays. «Il a été décidé à l’unanimité que le scrutin aurait lieu le jeudi 8 février», a déclaré la commission électorale, à l’issue d’une rencontre de ses membres avec le président pakistanais Arif Alvi. Dans un autre communiqué, le bureau du chef de l’État a confirmé cette date.
En vertu de la Constitution, ces élections étaient censées avoir lieu dans les 90 jours suivant la dissolution, le 9 août, du Parlement. Mais la commission électorale a assuré qu’il lui fallait du temps pour redessiner les limites des circonscriptions à la suite du dernier recensement. Un gouvernement intérimaire dirigé par Anwaar-ul-Haq Kakar a été formé en août pour mener le Pakistan jusqu’aux législatives.
Peu avant l’annonce de la commission électorale, la Cour suprême lui avait ordonné, ainsi qu’au président Alvi, de convenir d’une date avant sa prochaine audience de vendredi, en réponse à plusieurs recours concernant ce retard dans l’organisation du scrutin.
Toujours très populaire
Le climat politique au Pakistan est agité depuis qu’Imran Khan a été démis de ses fonctions de Premier ministre par un vote de défiance en avril 2022. Et derrière toutes les élections plane la menace de l’armée, qui a réussi plusieurs coups d’État depuis la naissance de ce pays à la suite de la partition des Indes en 1947.
Incarcéré en août, Imran Khan, une ancienne star internationale du cricket toujours très populaire, n’a pas le droit de se présenter aux législatives. Il encourt une longue peine de prison après avoir été inculpé le 23 octobre de divulgation de documents classifiés en application de la loi sur les secrets officiels, qui date de l’époque coloniale.
L’affaire concerne un câble diplomatique de l’ambassadeur du Pakistan aux Etats-Unis, que M. Khan a présenté comme étant la preuve d’un complot américain contre lui soutenu par les militaires pakistanais. Des allégations démenties par ces derniers et par Washington.
Violentes manifestations
De violentes manifestations contre l’armée s’étaient produites après l’arrestation le 9 mai d’Imran Khan pour corruption. Celui-ci, cible de plus de 200 affaires depuis qu’il a dû quitter son poste de chef du gouvernement, considère que ces poursuites sont motivées par des considérations politiques. Il accuse les militaires, qui l’avaient aidé à accéder au pouvoir en 2018 mais dont il a depuis perdu le soutien selon les analystes, de chercher à l’empêcher de diriger à nouveau le Pakistan.
l’ambassadeur du Pakistan aux Etats-Unis, que M. Khan a présenté comme étant la preuve d’un complot américain contre lui soutenu par les militaires pakistanais. Des allégations démenties par ces derniers et par Washington.
Violentes manifestations
De violentes manifestations contre l’armée s’étaient produites après l’arrestation le 9 mai d’Imran Khan pour corruption. Celui-ci, cible de plus de 200 affaires depuis qu’il a dû quitter son poste de chef du gouvernement, considère que ces poursuites sont motivées par des considérations politiques. Il accuse les militaires, qui l’avaient aidé à accéder au pouvoir en 2018 mais dont il a depuis perdu le soutien selon les analystes, de chercher à l’empêcher de diriger à nouveau le Pakistan.
Dans le même temps, l’ancien Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, le principal adversaire politique d’Imran Khan, est retourné le 21 octobre dans son pays en vue de participer aux législatives après s’être imposé quatre ans d’exil à Londres. La justice pakistanaise a confirmé le 24 octobre la liberté sous caution de cet homme de 73 ans condamné en 2018 pour corruption.
Le problème le plus urgent pour les Pakistanais est la grave situation économique avec une dévaluation record de la roupie et une inflation galopante. Le Pakistan a également connu une augmentation spectaculaire du nombre des attaques islamistes sur son sol, principalement dans les régions frontalières de l’Afghanistan, depuis le retour au pouvoir des talibans à Kaboul en 2021.
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