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Le président iranien Raïssi entame sa tournée africaine pour développer le commerce et la diplomatie


Selon l’agence officielle Irna, Ebrahim Raïssi, à la tête d’une délégation comprenant des hommes d’affaires, rencontrera lors de cette tournée ses homologues kenyan William Ruto, ougandais Yoweri Museveni et zimbabwéen Emmerson Mnangagwa. Cette tournée africaine reflète la volonté affichée par Téhéran de multiplier les partenaires politiques et économiques. Cela dans le but de contourner les sanctions occidentales qui lui sont imposées en raison de son programme nucléaire.
 
« C’est un nouveau départ avec les pays africains », a déclaré en début de semaine le chef de la diplomatie iranienne. Des pays qui, selon lui, sont « très désireux de développer leur relation avec l’Iran » sur les plans économiques et commerciaux.
 
Mais pas seulement : à en croire Téhéran, ce rapprochement se fait également sur la base d’une « vision politique commune ».
 
Tenter de sortir d’une grave crise économique
L’Iran, qui traverse une grave crise économique avec notamment une inflation record, espère grâce à cette offensive diplomatique trouver une issue aux nombreux défis auxquels il doit faire face.
 
Elle s’inscrit également dans un cadré que le chef d’État a expliqué en recevant le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf : développer les relations politiques et économiques avec Alger comme avec les trois capitales africaines qu’il visite actuellement.
 
Téhéran a parallèlement renforcé ses relations avec Moscou et Pékin. Le président Raïssi s’est récemment rendu en Indonésie et son pays vient tout juste d’intégrer l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Il a saisi l’occasion pour réitérer son appel à casser l’hégémonie du dollar sur l’économie mondiale.
 
En juin dernier, le président de la République islamique a également effectué une tournée dans trois « pays amis » de l’Amérique latine, soit le Venezuela, le Nicaragua et Cuba. Pendant ces déplacements, il a alors dénoncé « les puissances impérialistes », visant notamment les États-Unis.
 
Selon le chercheur à l’Iris et spécialiste de l’Iran Thierry Coville, « cela fait au moins deux décennies que la République islamique d’Iran essaie de développer des relations diplomatiques et économiques avec l’Afrique » :

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