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Le Forum civil s’indigne du « recul inquiétant » dans l’exercice des libertés publiques collectives
Le Bureau Exécutif du Forum Civil, dirigé par Brahim Seck s’est hautement préoccupé de l’état des droits et des libertés publiques, la situation sociale et la gestion du processus électoral au Sénégal. Dans une déclaration transmise par PressAfrik, il dénonce le recul inquiétant dans l’exercice des libertés publiques collectives notamment de réunion et de manifestation.
« Le recul récurrent dans l’exercice des libertés publiques individuelles relativement à l’accès à l’information et à l’expression des opinions, la perte avec regret de vies humaines dans le recours à la police administrative du maintien et du rétablissement de l’ordre public, l’absence ou les lenteurs des enquêtes portant sur les infractions attentatoires à la vie humaine enregistrées à l’occasion de manifestations, sont entre autres des éléments mis en exergue.
Brahim Seck et Cie ont souligné le recours quasi systématique pour l’emprisonnement notamment d’acteurs politiques, de leaders d’opinion, de citoyens et surtout des journalistes, et la violation par certains professionnels des médias des règles régissant leur profession.
Selon eux, le maintien en fonction de membres de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) à l’expiration de la durée de leur mandat, la suspension temporaire, répétitive et fort préjudiciable des données mobiles, de certaines plateformes numériques et d’organes de presse ; le grand désarroi de la jeunesse et sa perméabilité à des pratiques préjudiciables à sa sécurité et à son avenir notamment aux jeux de hasard électroniques, ne sont pas bon pour la démocratie.
Il s’y ajoute l’augmentation continue des prix de première consommation et des dépenses scolaires ; la difficile gestion des attentes des communautés par rapport aux retombées du secteur extractif ; la forte précarité dans le monde rural (zones frontalières comme celles de l’intérieur du pays) victime du mode de gestion du Ministère chargé de l’Agriculture ; et la mal gouvernance en matière de lutte contre la corruption, de redevabilité dans le recouvrement des impôts, de gestion des contrats publics (marchés publics, contrat de partenariat), de gestion de la dette (absence de publication de conventions de financement).
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