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La Corée du Nord teste un « système d’armement nucléaire sous-marin »


La Corée du Nord  a annoncé vendredi 19 janvier avoir testé un « système d’armement nucléaire sous-marin » en réponse aux exercices navals conjoints menés par Washington, Séoul et Tokyo, selon l’agence d’État KCNA.
 
Ces exercices, menés en début de semaine, ont « gravement menacé la sécurité » de la Corée du Nord, a déclaré le ministère nord-coréen de la Défense dans un communiqué cité par KCNA. En réponse, Pyongyang a « mené un test important de son système d’armement nucléaire sous-marin ‘Haeil-5-23’ en développement en mer de l’Est de Corée », ajoute le ministère, faisant référence à une zone également connue sous le nom de mer du Japon.

En début de semaine, la Corée du Sud, les États-Unis  et le Japon  ont mené des exercices militaires navals conjoints au sud de l’île de Jeju, affirmant l’avoir fait en réponse au lancement d’un missile balistique par Pyongyang dimanche. Les exercices ont impliqué neuf navires des trois pays, dont le porte-avions à propulsion nucléaire américain USS Carl Vinson.

« Nouvelle déstabilisation »

Ces manœuvres ont « constitué une cause de nouvelle déstabilisation de la situation régionale », a déclaré Pyongyang vendredi, les qualifiant de « menace grave pour la sécurité » du Nord, a ajouté le porte-parole du ministère, selon KCNA.
 
Le test annoncé vendredi dont la date exacte n’a pas été précisée – permet « au dispositif de contre-attaque sous-marine à base d’armes nucléaires de notre armée d’être encore renforcé », a ajouté le porte-parole.
 
Pyongyang a tiré dimanche un missile balistique, selon Séoul, quelques jours après des exercices d’artillerie à munitions réelles, sur fond d’inquiétudes autour d’un durcissement de la position nord-coréenne.
 
Début janvier, la Corée du Nord a effectué des exercices d’artillerie avec des munitions réelles sur sa côte occidentale, près d’îles sud-coréennes dont la population civile a été appelée à se mettre à l’abri.
 

« Tsunami radioactif »

L’an dernier, Pyongyang avait affirmé avoir mené plusieurs tests d’un prétendu drone d’attaque nucléaire sous-marin – une version différente du Haeil, qui veut dire « tsunami » en coréen –, affirmant que cette arme pourrait déclencher un « tsunami radioactif ».
 
L’annonce vendredi de l’essai d’un sous-marin « est un signe clair du déploiement des drones Haeil dans les flottes navales pour leur utilisation », a estimé Hong Min, analyste à l’Institut coréen pour l’unification nationale à Séoul.

« La déclaration du Nord illustre la position de Pyongyang selon laquelle il répondra proportionnellement aux exercices militaires du Sud, du Japon et des États-Unis », a-t-il relevé, ajoutant que le Nord ne semblait pas essayer de « franchir la ligne afin de provoquer un conflit armé ».
 
Ahn Chan-il, un transfuge devenu chercheur, qui dirige l’Institut mondial d’études sur la Corée du Nord, a jugé « difficile de déterminer les capacités exactes » des prétendus systèmes d’armes nucléaires sous-marins de la Corée du Nord. « Compte tenu du niveau scientifique de la Corée du Nord en matière de défense et du fait que l’arme est encore en phase de développement, elle n’est pas encore en mesure de constituer une menace significative », a-t-il déclaré à l’AFP.

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