ACTUALITES
Israël dévoile son plan de l’après-guerre à Gaza où il n’y a ni le Hamas, ni une gestion israélienne
Ce qu’il faut retenir :
■ Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est vendredi 5 janvier dans une tournée au Moyen-Orient. Parmi les nombreux objectifs de ses visites à Israël, en Cisjordanie, et dans de nombreux pays de la région, il espère éviter l’embrasement après l’élimination du numéro deux du Hamas lors d’une frappe au Liban.
■ Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a dévoilé son premier plan au sujet de l’après-guerre à Gaza. « Il n’y aura pas de présence civile israélienne dans la bande de Gaza après l’atteinte des objectifs de la guerre », a-t-il déclaré.
■ Les forces israéliennes ont multiplié les frappes dans le sud et le centre de la bande de Gaza, particulièrement autour de Khan Younès.
■ Selon un nouveau bilan annoncé vendredi 5 janvier par le ministère de la Santé du Hamas, 22 600 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre près de 60 000 blessés. L’armée israélienne a affirmé jeudi avoir tué plus de 8 000 combattants palestiniens depuis l’attaque du 7 octobre. 175 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’offensive terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre, selon les derniers chiffres de l’armée.
■ Selon un dernier bilan de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) publié vendredi, 1,9 million d’habitants de la bande de Gaza vivent désormais en tant que déplacés à travers l’enclave, soit « près de 90 % de la population ».
Progression « sans précédent » de colonies sauvages en Cisjordanie occupée depuis la guerre à Gaza, rapporte une ONG israélienne
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le nombre de colonies sauvages et de nouvelles routes pour les colons a connu une progression « sans précédent » en Cisjordanie occupée, soutient dans une nouvelle étude l’ONG israélienne Peace Now.
Selon cette organisation anti-colonisation, neuf colonies sauvages – « outpost » en anglais – ont fait leur apparition en Cisjordanie depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas lancée le 7 octobre.
La Cisjordanie, territoire occupée depuis 1967 par l’armée israélienne, connaît une forte recrudescence des violences depuis le début de la guerre à Gaza, mais aussi une hausse des activités de certains colons visant à y « marginaliser » les Palestiniens, selon Peace Now (La Paix Maintenant).
Quelque trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie occupée, territoire peuplé aussi par 490 000 Israéliens établis dans des colonies jugées illégales au regard du droit international, mais reconnues par Israël. Mais différemment de ces colonies autorisées par Israël, les colonies sauvages sont des implantations à la fois contraires au droit international et également illégales du point de vue de l’État israélien.
Outre ce nombre « record » de nouvelles colonies sauvages sur trois mois, La Paix Maintenant a recensé aussi un « record » de « 18 nouvelles routes pavées ou autorisées par des colons ».
« Les trois mois de guerre à Gaza sont instrumentalisés par des colons afin de créer un état de fait sur le terrain et ainsi prendre le contrôle de plus larges pans de la zone C », portion de la Cisjordanie sous contrôle civil militaire israélien et où se concentrent les colonies, souligne l’ONG.
L’Irak martèle sa volonté « ferme » de mettre fin à la présence de la coalition internationale anti-jihadiste en son sol
Au lendemain d’une frappe américaine à Bagdad visant le responsable d’une une faction pro-iranienne, le Premier ministre irakien a redit vendredi 5 janvier sa « ferme » détermination à mettre un terme à la présence dans le pays de la coalition internationale anti-jihadistes. Cette force multinationale dirigée par Washington est dans le pays depuis 2014 pour lutter contre le groupe État Islamique, mais les tensions ne cessent de s’accroître en plein conflit régional entre Israël et le Hamas. Le gouvernement à Bagdad est un allié de Téhéran.
« Les justifications de son existence ont pris fin » : c’est ce que l’on peut lire dans un communiqué publié par les services du Premier ministre irakien Mohamed Chia Al-Soudani lors d’un hommage à Qassem Soleimani, rapporte notre correspondante à Erbil, Marion Fontenille. Cette figure clé de la République islamique d’Iran a été tuée il y a quatre ans, à Bagdad, par un drone américain.
Le ton monte, mais ce n’est pas la première fois que Mohamed Chia Al-Soudani, dont le gouvernement est soutenu par des partis proches de l’Iran, soulève la question ces dernières semaines.
Signe de la colère irakienne, il franchit un pas de plus en annonçant cette fois sa volonté « ferme » de mettre en place un « dialogue », qui serait mené au travers d’un « comité bilatéral » afin de « déterminer les modalités de la fin de cette présence » des troupes étrangères, a-t-il dit, selon un communiqué de ses services.
Cette déclaration du Premier ministre intervient au lendemain d’une attaque américaine tuant un commandant et un autre membre du mouvement al-Nujaba, qui fait partie de la coalition Hachd al-Chaabi de factions pro-iraniennes. Le gouvernement a dénoncée une « agression » et met au passage en garde contre l’escalade des tensions depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Reste à observer dans les faits, car si Bagdad a déclaré sa « victoire » militaire contre l’EI fin 2017, des cellules mènent toujours des attaques sporadiques notamment dans le nord du pays.
Des tirs et opérations israéliens près de l’hôpital Nasser, à Khan Younès, selon la chaîne qatarie Al Jazeera
Selon plusieurs membres du personnel de l’hôpital Nasser cités par la chaîne qatarie Al Jazeera, des tirs d’artillerie israéliens retentissaient de façon continue contre des résidents et des bâtiments résidentiels dans les zones centrales de Khan Younès, tout autour de l’établissement de santé.
Les attaques se sont également poursuivies dans le moyen gouvernorat de la bande de Gaza. Au cours de la dernière heure, les tirs d’artillerie israéliens ont repris sur Dier el-Balah, tandis que les bombardements et les affrontements entre combattants palestiniens et soldats israéliens se poursuivaient dans les camps de réfugiés de Nuseirat et de Maghazi.
Pour le secrétaire-général du Hezbollah libanais, ne pas riposter à l’assassinat du numéro 2 du Hamas laisserait le Liban « à découvert » devant Israël
Dans son deuxième discours en 24 heures, le secrétaire général du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a affirmé que le fait de ne pas riposter à l’assassinat dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth du vice-président du Hamas. Saleh Al-Arouri, porterait un grave préjudice au Liban. Le pays serait alors « à découvert » devant l’armée israélienne et « des menaces d’assassinats pèseront sur de nombreuses personnalités », rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
Pour cette raison que la riposte est « inévitable », a martelé le chef du groupe pro-iranien, précisant que le moment et la nature des représailles dépendront du champ de bataille à la frontière libano-israélienne.
Le chef du Hezbollah a longuement évoqué la situation sur ce front où son parti a déjà perdu 150 hommes depuis le 8 octobre.
Comme pour défendre la pertinence de sa décision d’ouvrir ce front en soutien à Gaza, Hassan Nasrallah a souligné que si Israël avait réussi à briser la volonté de combattre du Hamas, il se serait immédiatement tourné vers le Sud du Liban.
Il a clamé que l’ouverture de ce front a allégé la pression sur Gaza en immobilisant une importante partie de l’armée, la moitié de l’aviation et de la marine de guerre israéliennes. Sans le front libanais, toutes ces forces auraient été redirigées vers Gaza.
Le Hezbollah a mené depuis le 8 octobre plus de 670 attaques contre 50 positions israéliennes et a vidé 17 localités israéliennes de leurs habitants, a encore dit Hassan Nasrallah.
Le Rwanda dément une discussion avec Israël sur un « transfert » de Palestiniens
Le gouvernement du Rwanda a démenti les récentes informations publiées par le média israélien Zman Yisrael, selon lesquelles le pays aurait discuté de la possibilité d’accueillir des Palestiniens « transférés » de Gaza.
« Le gouvernement du Rwanda prend note de la désinformation publiée par Zman Yisrael, un média israélien, alléguant des discussions entre le Rwanda et Israël sur le transfert de Palestiniens de Gaza. C’est totalement faux », a déclaré le ministère des Affaires étrangères du pays dans un message publié sur X. « Aucune discussion de ce type n’a eu lieu, ni aujourd’hui ni par le passé, et cette désinformation doit être ignorée ».
Un jeune palestinien abattu en Cisjordanie occupée, rapporte l’agence de presse palestinienne
L’agence de presse palestinienne Wafa rapporte qu’un jeune homme a été abattu par des soldats israéliens alors qu’il tentait de franchir un point de contrôle militaire près de la ville d’Asera, à Naplouse.
Wafa cite Wisam Bakr, administrateur de l’hôpital de Jénine, qui a déclaré que le jeune homme a reçu les premiers soins sur place et a été transféré à l’hôpital pour y être soigné.
[TÉMOIGNAGE] Un ex-otage de la rave party Tribe of Nova s’exprime après avoir été libéré
Près de trois mois après les attaques du 7 octobre en Israël, des victimes et des familles de victimes sont retournés ce vendredi sur les lieux du festival de musique Tribe of Nova. Des centaines de jeunes y étaient venus faire la fête à quelques kilomètres de Gaza, lorsqu’ils ont été attaqués par le Hamas : 264 personnes ont été tuées et 40 kidnappées, selon une association de familles. Un ex-otage qui y était s’est exprimé devant la presse internationale, dans un témoignage rare.
Avec notre envoyée spéciale à Re’im, Murielle Paradon.
Itay Regev se tient timidement sur une estrade dressée au milieu de la nature. Autour : des arbres et des photos des victimes du festival Tribe of Nova. Le jeune homme, âgé de 18 ans, participait à ce fameux évenement musical lorsqu’il a été kidnappé avec sa sœur et plusieurs amis. Il revient, ému, sur les lieux du drame
« J’étais ici le 7 octobre avec ma sœur et des bons amis. Nous avons été kidnappés, moi, ma sœur Maya et mes amis Omer Shemtov et Ori Danino, raconte-t-il. Je sais ce que les gens ont enduré ici le 7 octobre. Je sais aussi ce que les otages à Gaza endurent depuis 90 jours. J’ai été en captivité pendant 45 jours et chaque jour dure une éternité là-bas. Les conditions de vie sont très très dures, c’est dur de survivre, très dur. »
Itay Regev n’en dira pas plus. Lui a eu la chance d’être libéré avec sa sœur fin novembre, à la faveur d’un échange de prisonniers. Mais il laisse derrière lui des amis, encore retenus en otage à Gaza.
Gaza est « tout simplement devenue inhabitable », déplore le coordinateur humanitaire de l’ONU
La bande de Gaza est « tout simplement devenue inhabitable » s’est alarmé vendredi le coordinateur des affaires humanitaires des Nations unies à propos du territoire palestinien, dévasté par les bombardements israéliens meurtriers déclenchés par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre.
« Trois mois après les atroces attaques du 7 octobre, Gaza est devenue un lieu de mort et de désespoir » et ses habitants « font face à des menaces quotidiennes sous les yeux du monde », a déclaré Martin Griffiths dans un communiqué.
Près de 90 % de la population de la bande de Gaza est désormais déplacée
Selon un dernier bilan de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) publié vendredi, 1,9 million d’habitants de la bande de Gaza vivent désormais en tant que déplacés à travers l’enclave, soit « près de 90 % de la population ».
« Des familles [sont] obligées de se déplacer à plusieurs reprises, à la recherche d’une sécurité inexistante », a indiqué l’agence, ajoutant que 1,4 millions sont logés dans ses structures.
La France et la Jordanie larguent sept tonnes d’aide sur Gaza par voie aérienne
La France et la Jordanie ont largué dans la nuit de jeudi à vendredi sept tonnes d’aide humanitaire et sanitaire sur la bande de Gaza, où les quelque 2,4 millions d’habitants manquent de tout après bientôt trois mois de conflit, a annoncé vendredi le président français Emmanuel Macron.
Cette opération « extrêmement complexe », selon la présidence française, a été menée conjointement par un avion français et un avion jordanien, « avec des équipes mixtes à la fois jordaniennes et françaises dans les deux aéronefs ».
« La situation humanitaire reste critique à Gaza. Dans un contexte difficile, la France et la Jordanie ont livré par les airs de l’aide à la population et à ceux qui lui portent secours », a écrit le président dans un message posté vendredi sur son compte X (réseau social anciennement appelé Twitter).
Le « fret humanitaire et sanitaire » était empilé sur des palettes et a été largué avec un système permettant de diriger les colis pour qu’ils se posent sur des zones sécurisées au plus près de la cible, l’hôpital de campagne jordanien présent sur la bande de Gaza, situé à Khan Younès, selon la présidence française. L’opération a été menée conformément à ce qui avait été décidé entre Emmanuel Macron et le roi Abdallah lors de la visite du président français en Jordanie le 21 décembre dernier.
La présidence parle d’« une première » depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. Car si la Jordanie a déjà procédé en novembre à des largages sur Gaza, c’est la première fois que la France intervient de cette manière, après avoir envoyé plus de 1 000 tonnes d’aide à l’enclave par voie terrestre.
Alors que la situation ne cesse de se tendre dans le nord d’Israël, les villes et villages le long de la frontière avec le Liban sont désormais fantôme. Notre envoyé spécial au Kibbutz Dafna, Michel Paul, a rencontré des habitants de ces localités : évacués au début des hostilités il y a 3 mois, ils commencent à comprendre que cette mesure au départ provisoire va durer.
Les champs vont rester en friche, explique Arik Yacobi, le responsable du Kibbutz Dafna, situé à moins d’un kilomètre de la frontière libanaise en Haute-Galilée. Lors d’une interview interrompue par un tir tendu de roquette anti-char, il explique que 95 % des 1 050 habitants du village collectif ont été évacués dès le début des hostilités.
Même chose à Kyriat Shmona, la plus grande ville de la pointe nord d’Israël : « Nous sommes en pleine guerre, à tout moment, il peut y avoir une escalade, explique Avihai Stern, le maire de la localité fantôme craignant que les choses n’empirent. Avec 4 000 roquettes par jour je ne sais pas ce qui restera de la ville. Alors vous savez, seul l’avenir nous le dira. »
Quelque 80 000 personnes ont évacué la zone frontalière. Nombre de ces réfugiés sont logés dans des hôtels désertés par les touristes. C’est le cas de Hagit Peres et de sa famille : « Nous vivons au jour le jour, sans aucune vision sur l’avenir, explique ce mari qui vit depuis trois mois avec ses trois filles dans une chambre. Tant que nous ne pouvons rentrer chez nous et vivre comme avant, quand nous avons décidé de créer notre foyer là-bas. »
Lior Blum, lui, n’a pas attendu les directives officielles appellant à l’évacuation : dès le 7 octobre, il s’est installé avec sa famille au pied du mont Thabor, plus loin au Sud. « Les plus âgés reviendront, ceux qui sont nés et ont grandi dans ces endroits aussi. Probablement, oui, opine-t-il. Mais ceux avec les enfants, c’est un autre scénario ! »
En tout, 42 localités ont été évacuées, dont seules 5 ont été épargnées par les roquettes. Les tirs en provenance du Liban se multiplient, dans une situation qui ne cesse de se dégrader surtout depuis l’élimination du numéro 2 du Hamas Saleh al-Arouri. La frappe près de Beyrouth qui l’a tué a été attribuée à Israël.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken arrive à Istanbul, première étape de sa visite au Proche-Orient
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a atterri vendredi soir à Istanbul, première visite d’une nouvelle tournée au Moyen-Orient centrée sur le conflit à Gaza, a constaté un journaliste de l’AFP l’accompagnant.
Outre la Turquie et la Grèce, le secrétaire d’État se rendra dans cinq pays arabes, ainsi qu’en Israël et en Cisjordanie dans le cadre de cette quatrième tournée dans la région depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas palestinien.
En France, une première manifestation pro-palestinienne autorisée par le préfet à Nice
Pour la première fois, le préfet du département français des Alpes Maritimes a renoncé à s’opposer à la dernière manifestation pro-palestinienne annoncée à Nice, ont confirmé vendredi les organisateurs et la préfecture.
Après treize interdictions successives, toutes invalidées par la justice, le rassemblement « pour un cessez-le-feu immédiat » à Gaza, prévu samedi 6 janvier à 15h (14h TU) dans le centre de Nice, sera le premier depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas à n’être pas passé par le tribunal administratif.
Alors que le tribunal puis le Conseil d’État en octobre ont validé une première interdiction, le collectif « Nice à Gaza » a fait invalider toutes les interdictions de rassemblement suivantes, soit onze manifestations et deux veillées aux chandelles. À chaque fois, quelques dizaines de personnes ont participé aux rassemblements, sans incident.
Mais le préfet Hugues Moutouh avait toujours tenu à les interdire, évoquant dans ses arrêtés « un climat grave et particulièrement inquiétant que les manifestations, uniquement en soutien au peuple palestinien, contribuent à exacerber ». « Le sujet est plus brûlant ici qu’ailleurs », avait-il expliqué fin novembre à l’AFP, rappelant que les Alpes-Maritimes étaient « dans le trio de tête des départements » en matière d’actes antisémites.
La réponse du Hezbollah à l’assassinat du numéro 2 du Hamas sera « inéluctable », promet son chef
Le chef du Hezbollah libanais a affirmé vendredi qu’une riposte à la frappe israélienne sur son fief de la banlieue sud de Beyrouth, qui a tué le numéro deux du Hamas palestinien, était « inéluctable » sur « le champ de bataille ».
La frappe sur la banlieue sud de Beyrouth « est grave et ne restera pas sans réponse », a prévenu Hassan Nasrallah dans un discours télévisé, assurant que son mouvement pro-iranien allait « répondre » sur « le champ de bataille ».
« La riposte est inéluctable », a encore affirmé le chef du Hezbollah, dont le mouvement islamiste lance quotidiennement des attaques contre Israël depuis le sud du Liban.
Le Hezbollah libanais a mené 670 opérations à la frontière israélienne depuis le 8 octobre, annonce son chef
Le Hezbollah libanais a mené environ 670 opérations militaires à la frontière entre le Liban et Israël depuis le 8 octobre, a annoncé le chef de la milice soutenue par l’Iran, Hassan Nasrallah, lors d’un discours prononcé vendredi.
Le Hezbollah a détruit un « nombre important de véhicules et chars israéliens », a ajouté Hassan Nasrallah.
Le Liban dépose une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour violation de son espace aérien après le meurtre du numéro 2 du Hamas à Beyrouth
Le Liban a déposé une plainte auprès Conseil de sécurité des Nations unies au sujet de l’assassinat ciblé du chef adjoint du bureau politique du Hamas palestinien, Saleh al-Arouri, dans sa capitale Beyrouth, rapportent l’agence Reuters et la chaîne qatari Al-Jazeera.
La plainte, datée de jeudi 4 janvier mais vue par Reuters vendredi 5 janvier, indique qu’Israël a utilisé six missiles dans l’attaque qui a tué M. Arouri, et ajoute qu’Israël utilise régulièrement l’espace aérien libanais pour bombarder la Syrie.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell au Liban pour discuter des tensions avec Israël, pendant la visite de Blinken dans la région
Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères Josep Borrell est attendu vendredi au Liban pour discuter de la situation à la frontière israélo-libanaise et de l’importance d’éviter une escalade régionale. Sa visite est prévue jusqu’à dimanche 7 janvier.
(Josep) « Borrell insistera à nouveau sur la nécessité de faire progresser les efforts diplomatiques avec les dirigeants de la région », a déclaré l’UE dans un communiqué vendredi.
Depuis le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah libanais est impliqué dans des échanges quasi quotidiens de tirs d’obus avec Israël. Les tensions entre les voisins se sont accrues surtout depuis la mort près de Beyrouth du numéro 2 du bureau politique du Hamas palestinien Saleh al-Arouri, lors d’une frappe attribuée à Israël.
Des proches de victimes du 7 octobre reviennent sur les lieux du festival Nova
Des proches de personnes tuées par le Hamas le 7 octobre alors qu’elles faisaient la fête dans un festival de musique électro sont retournés sur place ce vendredi pour une commémoration. Les portraits des victimes ont été plantés sur des bâtons en bois. Itay Regev, l’un des otages libérés par le Hamas après avoir été enlevé au festival avec sa sœur, était présent.
■ Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est vendredi 5 janvier dans une tournée au Moyen-Orient. Parmi les nombreux objectifs de ses visites à Israël, en Cisjordanie, et dans de nombreux pays de la région, il espère éviter l’embrasement après l’élimination du numéro deux du Hamas lors d’une frappe au Liban.
■ Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a dévoilé son premier plan au sujet de l’après-guerre à Gaza. « Il n’y aura pas de présence civile israélienne dans la bande de Gaza après l’atteinte des objectifs de la guerre », a-t-il déclaré.
■ Les forces israéliennes ont multiplié les frappes dans le sud et le centre de la bande de Gaza, particulièrement autour de Khan Younès.
■ Selon un nouveau bilan annoncé vendredi 5 janvier par le ministère de la Santé du Hamas, 22 600 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre près de 60 000 blessés. L’armée israélienne a affirmé jeudi avoir tué plus de 8 000 combattants palestiniens depuis l’attaque du 7 octobre. 175 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’offensive terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre, selon les derniers chiffres de l’armée.
■ Selon un dernier bilan de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) publié vendredi, 1,9 million d’habitants de la bande de Gaza vivent désormais en tant que déplacés à travers l’enclave, soit « près de 90 % de la population ».
Progression « sans précédent » de colonies sauvages en Cisjordanie occupée depuis la guerre à Gaza, rapporte une ONG israélienne
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le nombre de colonies sauvages et de nouvelles routes pour les colons a connu une progression « sans précédent » en Cisjordanie occupée, soutient dans une nouvelle étude l’ONG israélienne Peace Now.
Selon cette organisation anti-colonisation, neuf colonies sauvages – « outpost » en anglais – ont fait leur apparition en Cisjordanie depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas lancée le 7 octobre.
La Cisjordanie, territoire occupée depuis 1967 par l’armée israélienne, connaît une forte recrudescence des violences depuis le début de la guerre à Gaza, mais aussi une hausse des activités de certains colons visant à y « marginaliser » les Palestiniens, selon Peace Now (La Paix Maintenant).
Quelque trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie occupée, territoire peuplé aussi par 490 000 Israéliens établis dans des colonies jugées illégales au regard du droit international, mais reconnues par Israël. Mais différemment de ces colonies autorisées par Israël, les colonies sauvages sont des implantations à la fois contraires au droit international et également illégales du point de vue de l’État israélien.
Outre ce nombre « record » de nouvelles colonies sauvages sur trois mois, La Paix Maintenant a recensé aussi un « record » de « 18 nouvelles routes pavées ou autorisées par des colons ».
« Les trois mois de guerre à Gaza sont instrumentalisés par des colons afin de créer un état de fait sur le terrain et ainsi prendre le contrôle de plus larges pans de la zone C », portion de la Cisjordanie sous contrôle civil militaire israélien et où se concentrent les colonies, souligne l’ONG.
L’Irak martèle sa volonté « ferme » de mettre fin à la présence de la coalition internationale anti-jihadiste en son sol
Au lendemain d’une frappe américaine à Bagdad visant le responsable d’une une faction pro-iranienne, le Premier ministre irakien a redit vendredi 5 janvier sa « ferme » détermination à mettre un terme à la présence dans le pays de la coalition internationale anti-jihadistes. Cette force multinationale dirigée par Washington est dans le pays depuis 2014 pour lutter contre le groupe État Islamique, mais les tensions ne cessent de s’accroître en plein conflit régional entre Israël et le Hamas. Le gouvernement à Bagdad est un allié de Téhéran.
« Les justifications de son existence ont pris fin » : c’est ce que l’on peut lire dans un communiqué publié par les services du Premier ministre irakien Mohamed Chia Al-Soudani lors d’un hommage à Qassem Soleimani, rapporte notre correspondante à Erbil, Marion Fontenille. Cette figure clé de la République islamique d’Iran a été tuée il y a quatre ans, à Bagdad, par un drone américain.
Le ton monte, mais ce n’est pas la première fois que Mohamed Chia Al-Soudani, dont le gouvernement est soutenu par des partis proches de l’Iran, soulève la question ces dernières semaines.
Signe de la colère irakienne, il franchit un pas de plus en annonçant cette fois sa volonté « ferme » de mettre en place un « dialogue », qui serait mené au travers d’un « comité bilatéral » afin de « déterminer les modalités de la fin de cette présence » des troupes étrangères, a-t-il dit, selon un communiqué de ses services.
Cette déclaration du Premier ministre intervient au lendemain d’une attaque américaine tuant un commandant et un autre membre du mouvement al-Nujaba, qui fait partie de la coalition Hachd al-Chaabi de factions pro-iraniennes. Le gouvernement a dénoncée une « agression » et met au passage en garde contre l’escalade des tensions depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Reste à observer dans les faits, car si Bagdad a déclaré sa « victoire » militaire contre l’EI fin 2017, des cellules mènent toujours des attaques sporadiques notamment dans le nord du pays.
Des tirs et opérations israéliens près de l’hôpital Nasser, à Khan Younès, selon la chaîne qatarie Al Jazeera
Selon plusieurs membres du personnel de l’hôpital Nasser cités par la chaîne qatarie Al Jazeera, des tirs d’artillerie israéliens retentissaient de façon continue contre des résidents et des bâtiments résidentiels dans les zones centrales de Khan Younès, tout autour de l’établissement de santé.
Les attaques se sont également poursuivies dans le moyen gouvernorat de la bande de Gaza. Au cours de la dernière heure, les tirs d’artillerie israéliens ont repris sur Dier el-Balah, tandis que les bombardements et les affrontements entre combattants palestiniens et soldats israéliens se poursuivaient dans les camps de réfugiés de Nuseirat et de Maghazi.
Pour le secrétaire-général du Hezbollah libanais, ne pas riposter à l’assassinat du numéro 2 du Hamas laisserait le Liban « à découvert » devant Israël
Dans son deuxième discours en 24 heures, le secrétaire général du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a affirmé que le fait de ne pas riposter à l’assassinat dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth du vice-président du Hamas. Saleh Al-Arouri, porterait un grave préjudice au Liban. Le pays serait alors « à découvert » devant l’armée israélienne et « des menaces d’assassinats pèseront sur de nombreuses personnalités », rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
Pour cette raison que la riposte est « inévitable », a martelé le chef du groupe pro-iranien, précisant que le moment et la nature des représailles dépendront du champ de bataille à la frontière libano-israélienne.
Le chef du Hezbollah a longuement évoqué la situation sur ce front où son parti a déjà perdu 150 hommes depuis le 8 octobre.
Comme pour défendre la pertinence de sa décision d’ouvrir ce front en soutien à Gaza, Hassan Nasrallah a souligné que si Israël avait réussi à briser la volonté de combattre du Hamas, il se serait immédiatement tourné vers le Sud du Liban.
Il a clamé que l’ouverture de ce front a allégé la pression sur Gaza en immobilisant une importante partie de l’armée, la moitié de l’aviation et de la marine de guerre israéliennes. Sans le front libanais, toutes ces forces auraient été redirigées vers Gaza.
Le Hezbollah a mené depuis le 8 octobre plus de 670 attaques contre 50 positions israéliennes et a vidé 17 localités israéliennes de leurs habitants, a encore dit Hassan Nasrallah.
Le Rwanda dément une discussion avec Israël sur un « transfert » de Palestiniens
Le gouvernement du Rwanda a démenti les récentes informations publiées par le média israélien Zman Yisrael, selon lesquelles le pays aurait discuté de la possibilité d’accueillir des Palestiniens « transférés » de Gaza.
« Le gouvernement du Rwanda prend note de la désinformation publiée par Zman Yisrael, un média israélien, alléguant des discussions entre le Rwanda et Israël sur le transfert de Palestiniens de Gaza. C’est totalement faux », a déclaré le ministère des Affaires étrangères du pays dans un message publié sur X. « Aucune discussion de ce type n’a eu lieu, ni aujourd’hui ni par le passé, et cette désinformation doit être ignorée ».
Un jeune palestinien abattu en Cisjordanie occupée, rapporte l’agence de presse palestinienne
L’agence de presse palestinienne Wafa rapporte qu’un jeune homme a été abattu par des soldats israéliens alors qu’il tentait de franchir un point de contrôle militaire près de la ville d’Asera, à Naplouse.
Wafa cite Wisam Bakr, administrateur de l’hôpital de Jénine, qui a déclaré que le jeune homme a reçu les premiers soins sur place et a été transféré à l’hôpital pour y être soigné.
[TÉMOIGNAGE] Un ex-otage de la rave party Tribe of Nova s’exprime après avoir été libéré
Près de trois mois après les attaques du 7 octobre en Israël, des victimes et des familles de victimes sont retournés ce vendredi sur les lieux du festival de musique Tribe of Nova. Des centaines de jeunes y étaient venus faire la fête à quelques kilomètres de Gaza, lorsqu’ils ont été attaqués par le Hamas : 264 personnes ont été tuées et 40 kidnappées, selon une association de familles. Un ex-otage qui y était s’est exprimé devant la presse internationale, dans un témoignage rare.
Avec notre envoyée spéciale à Re’im, Murielle Paradon.
Itay Regev se tient timidement sur une estrade dressée au milieu de la nature. Autour : des arbres et des photos des victimes du festival Tribe of Nova. Le jeune homme, âgé de 18 ans, participait à ce fameux évenement musical lorsqu’il a été kidnappé avec sa sœur et plusieurs amis. Il revient, ému, sur les lieux du drame
« J’étais ici le 7 octobre avec ma sœur et des bons amis. Nous avons été kidnappés, moi, ma sœur Maya et mes amis Omer Shemtov et Ori Danino, raconte-t-il. Je sais ce que les gens ont enduré ici le 7 octobre. Je sais aussi ce que les otages à Gaza endurent depuis 90 jours. J’ai été en captivité pendant 45 jours et chaque jour dure une éternité là-bas. Les conditions de vie sont très très dures, c’est dur de survivre, très dur. »
Itay Regev n’en dira pas plus. Lui a eu la chance d’être libéré avec sa sœur fin novembre, à la faveur d’un échange de prisonniers. Mais il laisse derrière lui des amis, encore retenus en otage à Gaza.
Gaza est « tout simplement devenue inhabitable », déplore le coordinateur humanitaire de l’ONU
La bande de Gaza est « tout simplement devenue inhabitable » s’est alarmé vendredi le coordinateur des affaires humanitaires des Nations unies à propos du territoire palestinien, dévasté par les bombardements israéliens meurtriers déclenchés par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre.
« Trois mois après les atroces attaques du 7 octobre, Gaza est devenue un lieu de mort et de désespoir » et ses habitants « font face à des menaces quotidiennes sous les yeux du monde », a déclaré Martin Griffiths dans un communiqué.
Près de 90 % de la population de la bande de Gaza est désormais déplacée
Selon un dernier bilan de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) publié vendredi, 1,9 million d’habitants de la bande de Gaza vivent désormais en tant que déplacés à travers l’enclave, soit « près de 90 % de la population ».
« Des familles [sont] obligées de se déplacer à plusieurs reprises, à la recherche d’une sécurité inexistante », a indiqué l’agence, ajoutant que 1,4 millions sont logés dans ses structures.
La France et la Jordanie larguent sept tonnes d’aide sur Gaza par voie aérienne
La France et la Jordanie ont largué dans la nuit de jeudi à vendredi sept tonnes d’aide humanitaire et sanitaire sur la bande de Gaza, où les quelque 2,4 millions d’habitants manquent de tout après bientôt trois mois de conflit, a annoncé vendredi le président français Emmanuel Macron.
Cette opération « extrêmement complexe », selon la présidence française, a été menée conjointement par un avion français et un avion jordanien, « avec des équipes mixtes à la fois jordaniennes et françaises dans les deux aéronefs ».
« La situation humanitaire reste critique à Gaza. Dans un contexte difficile, la France et la Jordanie ont livré par les airs de l’aide à la population et à ceux qui lui portent secours », a écrit le président dans un message posté vendredi sur son compte X (réseau social anciennement appelé Twitter).
Le « fret humanitaire et sanitaire » était empilé sur des palettes et a été largué avec un système permettant de diriger les colis pour qu’ils se posent sur des zones sécurisées au plus près de la cible, l’hôpital de campagne jordanien présent sur la bande de Gaza, situé à Khan Younès, selon la présidence française. L’opération a été menée conformément à ce qui avait été décidé entre Emmanuel Macron et le roi Abdallah lors de la visite du président français en Jordanie le 21 décembre dernier.
La présidence parle d’« une première » depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. Car si la Jordanie a déjà procédé en novembre à des largages sur Gaza, c’est la première fois que la France intervient de cette manière, après avoir envoyé plus de 1 000 tonnes d’aide à l’enclave par voie terrestre.
Alors que la situation ne cesse de se tendre dans le nord d’Israël, les villes et villages le long de la frontière avec le Liban sont désormais fantôme. Notre envoyé spécial au Kibbutz Dafna, Michel Paul, a rencontré des habitants de ces localités : évacués au début des hostilités il y a 3 mois, ils commencent à comprendre que cette mesure au départ provisoire va durer.
Les champs vont rester en friche, explique Arik Yacobi, le responsable du Kibbutz Dafna, situé à moins d’un kilomètre de la frontière libanaise en Haute-Galilée. Lors d’une interview interrompue par un tir tendu de roquette anti-char, il explique que 95 % des 1 050 habitants du village collectif ont été évacués dès le début des hostilités.
Même chose à Kyriat Shmona, la plus grande ville de la pointe nord d’Israël : « Nous sommes en pleine guerre, à tout moment, il peut y avoir une escalade, explique Avihai Stern, le maire de la localité fantôme craignant que les choses n’empirent. Avec 4 000 roquettes par jour je ne sais pas ce qui restera de la ville. Alors vous savez, seul l’avenir nous le dira. »
Quelque 80 000 personnes ont évacué la zone frontalière. Nombre de ces réfugiés sont logés dans des hôtels désertés par les touristes. C’est le cas de Hagit Peres et de sa famille : « Nous vivons au jour le jour, sans aucune vision sur l’avenir, explique ce mari qui vit depuis trois mois avec ses trois filles dans une chambre. Tant que nous ne pouvons rentrer chez nous et vivre comme avant, quand nous avons décidé de créer notre foyer là-bas. »
Lior Blum, lui, n’a pas attendu les directives officielles appellant à l’évacuation : dès le 7 octobre, il s’est installé avec sa famille au pied du mont Thabor, plus loin au Sud. « Les plus âgés reviendront, ceux qui sont nés et ont grandi dans ces endroits aussi. Probablement, oui, opine-t-il. Mais ceux avec les enfants, c’est un autre scénario ! »
En tout, 42 localités ont été évacuées, dont seules 5 ont été épargnées par les roquettes. Les tirs en provenance du Liban se multiplient, dans une situation qui ne cesse de se dégrader surtout depuis l’élimination du numéro 2 du Hamas Saleh al-Arouri. La frappe près de Beyrouth qui l’a tué a été attribuée à Israël.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken arrive à Istanbul, première étape de sa visite au Proche-Orient
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a atterri vendredi soir à Istanbul, première visite d’une nouvelle tournée au Moyen-Orient centrée sur le conflit à Gaza, a constaté un journaliste de l’AFP l’accompagnant.
Outre la Turquie et la Grèce, le secrétaire d’État se rendra dans cinq pays arabes, ainsi qu’en Israël et en Cisjordanie dans le cadre de cette quatrième tournée dans la région depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas palestinien.
En France, une première manifestation pro-palestinienne autorisée par le préfet à Nice
Pour la première fois, le préfet du département français des Alpes Maritimes a renoncé à s’opposer à la dernière manifestation pro-palestinienne annoncée à Nice, ont confirmé vendredi les organisateurs et la préfecture.
Après treize interdictions successives, toutes invalidées par la justice, le rassemblement « pour un cessez-le-feu immédiat » à Gaza, prévu samedi 6 janvier à 15h (14h TU) dans le centre de Nice, sera le premier depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas à n’être pas passé par le tribunal administratif.
Alors que le tribunal puis le Conseil d’État en octobre ont validé une première interdiction, le collectif « Nice à Gaza » a fait invalider toutes les interdictions de rassemblement suivantes, soit onze manifestations et deux veillées aux chandelles. À chaque fois, quelques dizaines de personnes ont participé aux rassemblements, sans incident.
Mais le préfet Hugues Moutouh avait toujours tenu à les interdire, évoquant dans ses arrêtés « un climat grave et particulièrement inquiétant que les manifestations, uniquement en soutien au peuple palestinien, contribuent à exacerber ». « Le sujet est plus brûlant ici qu’ailleurs », avait-il expliqué fin novembre à l’AFP, rappelant que les Alpes-Maritimes étaient « dans le trio de tête des départements » en matière d’actes antisémites.
La réponse du Hezbollah à l’assassinat du numéro 2 du Hamas sera « inéluctable », promet son chef
Le chef du Hezbollah libanais a affirmé vendredi qu’une riposte à la frappe israélienne sur son fief de la banlieue sud de Beyrouth, qui a tué le numéro deux du Hamas palestinien, était « inéluctable » sur « le champ de bataille ».
La frappe sur la banlieue sud de Beyrouth « est grave et ne restera pas sans réponse », a prévenu Hassan Nasrallah dans un discours télévisé, assurant que son mouvement pro-iranien allait « répondre » sur « le champ de bataille ».
« La riposte est inéluctable », a encore affirmé le chef du Hezbollah, dont le mouvement islamiste lance quotidiennement des attaques contre Israël depuis le sud du Liban.
Le Hezbollah libanais a mené 670 opérations à la frontière israélienne depuis le 8 octobre, annonce son chef
Le Hezbollah libanais a mené environ 670 opérations militaires à la frontière entre le Liban et Israël depuis le 8 octobre, a annoncé le chef de la milice soutenue par l’Iran, Hassan Nasrallah, lors d’un discours prononcé vendredi.
Le Hezbollah a détruit un « nombre important de véhicules et chars israéliens », a ajouté Hassan Nasrallah.
Le Liban dépose une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour violation de son espace aérien après le meurtre du numéro 2 du Hamas à Beyrouth
Le Liban a déposé une plainte auprès Conseil de sécurité des Nations unies au sujet de l’assassinat ciblé du chef adjoint du bureau politique du Hamas palestinien, Saleh al-Arouri, dans sa capitale Beyrouth, rapportent l’agence Reuters et la chaîne qatari Al-Jazeera.
La plainte, datée de jeudi 4 janvier mais vue par Reuters vendredi 5 janvier, indique qu’Israël a utilisé six missiles dans l’attaque qui a tué M. Arouri, et ajoute qu’Israël utilise régulièrement l’espace aérien libanais pour bombarder la Syrie.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell au Liban pour discuter des tensions avec Israël, pendant la visite de Blinken dans la région
Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères Josep Borrell est attendu vendredi au Liban pour discuter de la situation à la frontière israélo-libanaise et de l’importance d’éviter une escalade régionale. Sa visite est prévue jusqu’à dimanche 7 janvier.
(Josep) « Borrell insistera à nouveau sur la nécessité de faire progresser les efforts diplomatiques avec les dirigeants de la région », a déclaré l’UE dans un communiqué vendredi.
Depuis le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah libanais est impliqué dans des échanges quasi quotidiens de tirs d’obus avec Israël. Les tensions entre les voisins se sont accrues surtout depuis la mort près de Beyrouth du numéro 2 du bureau politique du Hamas palestinien Saleh al-Arouri, lors d’une frappe attribuée à Israël.
Des proches de victimes du 7 octobre reviennent sur les lieux du festival Nova
Des proches de personnes tuées par le Hamas le 7 octobre alors qu’elles faisaient la fête dans un festival de musique électro sont retournés sur place ce vendredi pour une commémoration. Les portraits des victimes ont été plantés sur des bâtons en bois. Itay Regev, l’un des otages libérés par le Hamas après avoir été enlevé au festival avec sa sœur, était présent.
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