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Entretien : Shaka Babs, le secret d’une compilation de 88 artistes

Ibrahima Kéita, plus connu sous le nom de Shaka Babs, n’est plus à présenter dans le mouvement hip-hop sénégalais. Shaka, artiste-rappeur sur la scène musicale africaine depuis plus de 30 ans, est aussi le président directeur général du label canal 4 production, manager général du collectif des artistes panafricains Hip-Hop Self Défense Africa (HHSDA).

Dans cet entretien accordé à Kawtef, Shaka Babs nous parle des 50 ans de Hip-Hop, l’album de Self Dépense Africa et de ses objectifs.

Le monde fête les 50 ans de Hip-Hop, quel est l’apport du Hip-Hop à la jeunesse africaine ?

Joyeux anniversaire au Hip-Hop, une chose importante pour tous les acteurs des cultures urbaines.

Je profite de cette occasion pour rendre hommage à tous ces leaders qui avaient commencé le rap avec nous et qui ne sont plus de ce Monde.

L’arrivée du hip hop en Afrique avait bien éveillé les consciences, la jeunesse africaine commençait à se réveiller, à s’exprimer, les jeunes avaient leur mot à dire, mais ne savaient pas où passer. Aujourd’hui, c’est le hip-hop qui a donné l’occasion à la jeunesse africaine de s’exprimer, de se faire comprendre et de se faire écouter.

Le Hip-hop a révolutionné la musique africaine qui s’est mieux organisée avec des messages forts.

C’est quoi Hip-Hop Self Défense Africa (HHSDA) ?

Hip-Hop Self Défense Africa (HHSDA) est un collectif d’artistes africains qui regroupe plus de 500 artistes. L’objectif est de rassembler tous les artistes du mouvement Hip-Hop africain et de sensibiliser les peuples africains à aller vers une Afrique unie, sans frontières, vers l’unité africaine.

Vous avez réuni 88 artistes de 12 pays, comment cela s’est fait ?

C’est pour montrer à tous les Africains que c’est possible de se réunir, se comprendre, vivre ensemble comme une seule nation, même si nous ne parlons pas la même langue.

J’ai un coordonnateur dans chaque pays, ce qui m’a facilité le travail.

Hip-Hop Self Défense Africa peut-il réussir là où les politiques ont échoué ?

Je n’en doute pas, cet album est prêt pour réussir là où beaucoup ont échoué.

Verrons-nous un jour une caravane HHSDA à travers toute l’Afrique ?

La compilation des 88 artistes est sortie et a commencé à faire le tour de l’Afrique et de l’Afro-diaspora.

Mina Khatab

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