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Dahirou Thiam : « L’élimination de Sonko, la dernière requête du système à Macky » (Par Dahirou Thiam)


L’annonce du désistement du président MACKY SALL de la 3e candidature a surpris davantage ses partisans que n’importe quel autre citoyen.

En effet, tout porte à croire que même son entourage le plus intime n’en avait l’exclusivité et l’a découvert en même temps que les 17 millions de Sénégalais.

Une analyse plus fine de cette situation laisse penser qu’au delà de son désir de briguer un 3e mandat, celui de son camp, l’invitant à sauter le pas, était beaucoup plus pesant, contrairement à ses déclarations.

Cette pression continuera de s’exercer sur lui cette fois ci venant de son camp mais aussi de ceux pour qui la participation d’OUSMANE SONKO aux élections anéantirait leur chance. Ceux-là pourraient lui exiger cette dernière faveur.

Cependant, à l’image du 3e mandat, le peuple clame aussi haut et fort ses exigences restées intactes jusqu’ici: des élections libres, transparentes et inclusives. Cette demande est egalement portée par la communauté internationale et de façon générale par tous ceux qui accordent un prix à la paix et la stabilité du Sénégal.

Ainsi donc, du choix du PR Macky Sall dépendra le climat qui régnera dans notre chère République ces 7 prochains mois et après février 2024. Plus que son désistement au 3e mandat, le voilà à nouveau face à l’histoire.

La sagesse, la lucidité et la prudence lui recommandent de suivre la volonté du peuple, il le sait.
Notre démocratie veut que la majorité gouverne, le contraire n’est qu’une utopie. Le prochain président du Sénégal ne pourra gouverner que si la majorité lui est acquise. Or, en excluant l’opposant le plus populaire, les résultats, quels qu’ils soient, ne pourraient traduire la volonté des sénégalais.

Il est vrai que l’élimination de KARIM et KHALIFA n’a produit aucun impact direct sur le régime de MACKY SALL après les élections de 2019. Reconnaissons dans la foulée qu’aucun de ces 2 candidats n’avait les capacités de gagner ces élections, contrairement à SONKO en 2024.

L’option des sénégalais, dont la moyenne d’âge est de 19 ans, consiste à remplacer Macky par Sonko. C’est un fait ! Quoi qu’il en soit, le PR MS a désormais l’opportunité de ne considérer que la pression légitime du peuple sénégalais. Il a le devoir d’assurer une alternance paisible à l’image de ses prédécesseurs et d’éviter que ce beau pays sombre dans le chaos après lui.

Les discours croisés des présidents SALL et SONKO, au-delà des menaces, laissent chacun une fenêtre ouverte à une solution politique pour l’intérêt supérieur du Sénégal.
Le vrai dialogue peut se tenir maintenant entre ces deux hommes.

Par Dahirou Thiam

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