Cadavre exhʉmé et brʉlé à Kaolack : Un psychosociologue analyse les causes profondes d’un tel acte
D’après le psychosociologue, Moussa Kâ, l’affaire du cadavre exhumé puis brûlé montre que notre pays est dans un stress général. « Le Sénégal est arrivé à un niveau de stress général et généralisé sans limite, et il faut craindre le pire à l’avenir si rien n’est fait », a diagnostiqué M. Kâ.
« Il faut comprendre qu’une société est comme un individu. Il arrive des moments où elle cumule beaucoup de nervosité, de tensions qui peuvent être dues effectivement à des frustrations, à un stress général », analyse-t-il sur I-Radio.
A en croire Moussa Kâ, beaucoup d’évènements récents qui se sont produits dans le pays étaient annonciateurs d’un tel drame.
« Il n’y aura pas de limite par rapport à ce que les gens peuvent faire, indique-t-il. Parce que quand on est en foule, on n’est plus conscient parce que la foule elle- même, elle est une force dévastatrice, une force inconsciente qui est capable du pire».
Pour rappel, le corps d’un homme enterrée vendredi au cimetière de Léona Niassène a été exhumé puis brûlé, car il serait celui d’un homosexuel présumé, selon les auteurs.
Des vidéos relayées sur les réseaux sociaux montrent une foule de plusieurs centaines de personnes massées dans une rue autour d’un feu. Beaucoup de personnes ont filmé la scène avec leur téléphone portable. La justice s’est saisie de l’affaire. « Ces actes d’une extrême gravité, relevant de la barbarie, interpellent les autorités et ne peuvent rester impunis. Une enquête est ouverte afin d’identifier les auteurs et engager contre eux des poursuites pénales », a écrit le procureur de Kaolack dans un communiqué.